Les serre-joints comptent parmi les outils indispensables pour bricoler en menuiserie ou en maçonnerie. Ils facilitent l’immobilisation des pièces sur lesquelles on travaille, les maintiennent lors des assemblages et appliquent une pression pour mieux coller. Grâce à eux, le travail se réalise dans un meilleur confort. Il existe de nombreux modèles de serre-joints qui diffèrent selon l'usage que l'on souhaite en faire. Découvrez les principaux et ceux que vous serez certainement amenés à utiliser dans vos travaux les plus courants de perçage, soudure, sciage, ponçage, collage ou découpe du bois et autres matériaux.
Les pinces de serrage
La pince de serrage est considérée comme un serre joint et fait partie de la famille de ces outils spécifiques de bricolage. Comme son nom l’indique cet accessoire ressemble à une pince pouvant présenter différentes tailles. Les deux parties de la pinces sont maintenues en place par un ressort ou un mécanisme de blocage par cliquet. La pince à ressort fonctionne sur le même principe qu’une pince à linge tout en offrant une puissance de serrage largement supérieure. La pince à ressort est utilisée pour exercer des serrages délicats sur des pièces fragiles ou légères telles que le verre, le bois fin, le PVC. Elle présente des mors en nylon. Les mâchoires se verrouillent avec un bouton. Certaines pinces fonctionnent au moyen d’un mécanisme de blocage en exerçant une certaine pression sur les mâchoires de la pince qui vont donc serrer et maintenir les pièces à réunir. Lorsque l’utilisateur appuie sur les poignées de serrage, il se produit une pression qui ferme automatiquement la pince et ce, quel que soit le matériau. L’utilisateur n’a donc pas besoin d’exercer lui-même une pression constante sur la pince. Les pinces utilisées pour le serrage sont les modèles de serre joint les moins chers et les plus simples d’utilisation car elles s’utilisent comme n’importe quelle pince sous réserve que les parties à réunir ne soient pas trop épaisses. On distingue différents types de pinces en fonction du type d’assemblage. Parmi les plus utilisées par les bricoleurs on citera :
- La pince classique pour assembler des pièces à plat.
- La pince à angle droit pour assembler des pièces à 45° et 90°. Ce type de pince dotée de mâchoires en " V " permet de maintenir des assemblages d’armoires, de tiroirs, de boites pour obtenir des angles précis de 90°. Pendant que les parties sont maintenues entre-elles, on peut plus facilement les visser, les clouer voire les coller entre-elles.
Malgré la nouvelle technologie de serrage automatique dont sont équipées ces pinces, elles présentent encore une force de serrage relativement faible. Elles sont par conséquent surtout utilisées pour maintenir provisoirement des pièces entre-elles sans pour autant appliquer une forte pression.
Le serre joint en " C " et en " F "
Ces types de serre joints sont les modèles les plus utilisés en bricolage et notamment pour la soudure. Ils permettent d’immobiliser ou de resserrer des pièces entre-elles en les fixant sur un plan de travail. Ces deux modèles fonctionnent sur le principe du serrage à vis. En clair, pour resserre l’outil sur les deux parties à rassembler il faut tourner un levier de serrage ou un manche. Ces deux modèles offrent l’avantage d’assurer une force de serrage beaucoup plus puissante que les pinces. Ils sont donc à privilégier pour maintenir fortement des pièces l’une contre l’autre et de faire adhérer le collage. La différence avec les pinces de serrage ne s’arrête pas à leur puissance. Les serre-joints en " C " et en " F " présentent aussi des mors et une gorge beaucoup plus longs. Pour rappel, le mors est la partie de l’outil qui, telle une mâchoire, va servir à maintenir les pièces. Une vis de serrage est fixée sur l’un d’eux. On appelle gorge, la distance entre les 2 mors. Sur les serre joints en " C " la gorge est fixe (c’est la vis de serrage qui se déplace et vient resserrer les parties). Sur les serre joints en " F ", la vis de serrage est liée à un bras mobile qui s’adapte à la largeur des pièces à réunir. La pression de ces deux outils se règle donc grâce à la vis de serrage. La pression exercée par ce serre-joint peut monter jusqu’à 300 kg. La presse à manche fait partie des modèles en " F ". Sa vis de serrage est prolongée par un manche ressemblant à une poignée de tournevis que l'on tourne pour actionner la vis de serrage.
Le serre joint à pompe
Il compte parmi les serre-joint les plus utilisés car il couvre à lui seul 40 % des besoins. Cet outil robuste car entièrement fabriqué en acier est très puissant. Il fonctionne selon le principe de compression pour le serrage. Ce dernier est obtenu grâce à un filetage et une petite barre métallique sous la vis de serrage. La présence de cette barre autorise des couples de serrage élevés allant de 800 à 1200 kg. Le serre-joint à pompe est idéal pour effectuer des collages qui nécessitent de la précision et une bonne pression.
Le serre joint dormant
On appelle ces outils serre-joint dormants car ils s’utilisent généralement à plat sur un plan de travail ou au sol. Le serre-joint dormant mesure souvent plus de 80 cm de long et tient debout tout seul. Il peut ainsi être fixé sur des tréteaux ou sur un établi. Il fonctionne en actionnant un seul coulisseau qui vient maintenir la pièce. Ce type de serre-joint qui possède une gorge très longue est principalement utilisé pour assembler de grandes et/ou épaisses pièces de bois, pour réaliser des panneaux. Il génère une très grande force de serrage.